Communiqué de presse
Après la décision du Conseil des États en septembre, le Conseil national soutient les mesures visant à renforcer la formation professionnelle supérieure. Travail.Suisse se réjouit de la décision, qui valorise à juste titre la formation professionnelle.
Travail.Suisse salue vivement l’adoption de la révision de la Loi fédérale sur la formation professionnelle. Après sept ans de discussions politiques nourries – depuis la motion Fetz « Renforcer les écoles supérieures » en 2018 jusqu’à la motion Aebischer « Équivalence des diplômes de la formation professionnelle supérieure » en 2020 –, la formation professionnelle supérieure voit enfin son statut consolidé. La décision du Conseil national a permis d'aplanir les divergences avec le Conseil des États.
La réforme apporte une transparence renforcée grâce à l’ancrage clair du droit à l’appellation « école supérieure », ce qui garantit une meilleure lisibilité pour le public comme pour les employeurs. L’introduction de l’anglais comme langue d’examen supplémentaire constitue une avancée majeure : elle facilite l’accès aux diplômes de la formation professionnelle supérieure, ouvre la porte à un public plus large et valorise le potentiel de la main-d’œuvre qualifiée. La flexibilisation des études postdiplômes (EPD ES) permettra quant à elle d’offrir des parcours de formation continue plus adaptés aux mutations rapides du marché du travail. Cette modernisation est essentielle pour garantir que les professionnels puissent actualiser leurs compétences tout au long de leur carrière. Enfin, l’introduction des compléments de titres « Professional Bachelor » et « Professional Master » marque une évolution décisive pour la visibilité internationale et la mobilité des diplômés. Ces appellations, déjà en usage en Allemagne et en Autriche, permettront une meilleure compréhension des qualifications suisses à l’étranger et favoriseront la compétitivité des travailleurs et travailleuses. Les compléments de titre ne changent pas l’ADN de la formation professionnelle supérieure – mais donnent un coup de pouce pour leur attractivité.
Dans un contexte de tertiarisation croissante des diplômes, les projections de l’OFS indiquent qu’en 2040, près de 17% des diplômés du degré tertiaire proviendront de la formation professionnelle supérieure. Pour Travail.Suisse, il est donc essentiel que ces personnes disposent de titres reconnus. Les mesures adoptées vont précisément dans ce sens. Elles renforcent la valeur des diplômes, améliorent la compréhension du système suisse tant en Suisse qu’à l’international et placent clairement la formation professionnelle supérieure sur un pied d’égalité avec les autres voies du degré tertiaire, sans modifier la structure globale du système. À long terme, ces avancées contribueront à attirer davantage de talents vers la formation professionnelle, à répondre aux besoins en main-d’œuvre qualifiée et à consolider la voie professionnelle dès le secondaire II.
Pour la suite, Travail.Suisse appelle à intensifier la collaboration entre les hautes écoles et les écoles supérieures (ES), ainsi qu’à accorder une place renforcée à la formation professionnelle supérieure dans l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière.
Renseignements
Jackie Vorpe, Responsable de la politique de formation, vorpe@travailsuisse.ch, 078 895 01 37