Programme d’allégement budgétaire 27 : déséquilibré et non adapté aux défis futurs

Le délai de consultation sur le programme d’allégement budgétaire 2027 se termine aujourd'hui. Il prévoit des coupes budgétaires importantes qui sont essentielles pour assurer la viabilité future de la Suisse. L'AVS, la formation, le personnel de la Confédération, les transports publics et la protection du climat sont les principaux domaines concernés. En revanche, le Conseil fédéral veut renoncer presque entièrement à des recettes supplémentaires, malgré la nouvelle situation en matière de politique de sécurité. Par conséquent, Travail.Suisse rejette ce programme d'allégement budgétaire déséquilibré et non adapté aux défis futurs.
Avec 59 mesures, la Confédération veut économiser 3,6 milliards de francs suisses à partir de 2028. Et ce, bien que la Suisse ne présente jusqu'à présent aucun problème de dépenses ou d'endettement au niveau des finances publiques. Ainsi, en 2024, la dette publique s'élevait à seulement 17,2 % du PIB, soit un niveau très bas en comparaison internationale. En 2024 également, la ministre des Finances a pu présenter à nouveau des comptes équilibrés malgré des prévisions totalement différentes.
La cause des dépenses supplémentaires dans les années à venir réside donc en premier lieu dans la nouvelle situation en matière de politique de sécurité, c'est-à-dire dans l'augmentation des dépenses de l'armée. Les dépenses supplémentaires nécessaires à cet effet doivent être financées par des économies dans l'AVS, la formation, le personnel fédéral, les transports publics et la protection du climat. « Ce paquet d'économies est totalement déséquilibré. Les investissements dans la sécurité militaire de la Suisse ne doivent pas se faire au détriment de la sécurité sociale et d'importants investissements dans l'avenir. Le programme d'économies ne mérite donc pas son nom », a déclaré Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse.
Pour financer l'armée et relever les défis posés par l'évolution démographique, Travail.Suisse estime que des recettes supplémentaires sont inévitables. Celles-ci doivent avant tout intervenir là où les revenus sont générés sans activité professionnelle. « Les revenus issus de la fortune, des héritages et de la spéculation financière ont pris une ampleur vertigineuse en Suisse. Des recettes fiscales supplémentaires doivent donc intervenir en premier lieu à ce niveau et non pas auprès des personnes actives », explique Thomas Bauer, responsable de la politique économique chez Travail.Suisse.
Travail.Suisse rappelle en outre les baisses d'impôts pour les entreprises que le Parlement a décidées trop facilement ces dernières années. Si la population n'avait pas fait preuve de bon sens en matière de politique financière et n'avait pas dit non à plusieurs projets de baisse d'impôts, la Confédération aurait effectivement déjà aujourd'hui un problème de politique financière.
La réponse détaillée de Travail.Suisse à la consultation sur le programme d'allégement budgétaire 2027 se trouve ici: