La motion déposée par Stefan Müller-Altermatt, président de transfair, n’a pas passé la rampe du Conseil national aujourd’hui. Elle demandait une mise en œuvre de la loi sur le chômage LACI qui tienne mieux compte du travail de « care » réalisé par les proches aidants en recherche d’emploi. Travail.Suisse regrette que la portée du texte ait été mal comprise.
Le travail de soutien à ses proches doit être mieux pris en considération quand une personne est en recherche d’emploi. Un travailleur ou une travailleuse inscrit-e auprès d’un Office régional de placement ORP est tenu-e d’accepter tout travail réputé comme « convenable ». Cela inclut un emploi qui exige un temps de déplacement jusqu’à 4 heures par jour, ce qui est difficilement compatible avec des tâches dites « de care » réalisées auprès de proches.
La majorité du Conseil national a suivi l’avis négatif du Conseil fédéral, qui malheureusement n’a pas saisi la portée du texte déposé. Ce dernier argue que les dispositions légales sont suffisantes en l’état alors que la motion visait avant tout une mise en œuvre plus souple et qui tienne réellement compte de la situation personnelle des proches aidants. En effet, la marge d’interprétation des ORP est grande pour estimer si le travail proposé est adapté à la situation personnelle des assuré-e-s. Travail.Suisse regrette l’occasion manquée de donner mandat au SECO qu’il rappelle aux ORP de faire preuve d’une compréhension particulière à l’égard des proches aidants inscrits au chômage, puisque la loi le leur permet.
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Valérie Borioli Sandoz, Responsable Politique de l‘égalité, 079 598 06 37