L’économie suisse est florissante. Pourtant, le taux de chômage a augmenté de 3,8 pour cent en décembre 2005 à 3,9 pour cent en janvier 2006. Les dettes croissantes de l’assurance-chômage requièrent une nouvelle révision de la loi. Travail.Suisse constate que la Suisse n’a pas un problème de chômage mais d’emploi. Nous rejetons les réductions de prestations dans l’assurance-chômage. Le Département fédéral de l’économie doit élaborer un paquet de mesures pour accroître l’emploi.
L’économie suisse se porte bien. Les entreprises engrangent des bénéfices records, les carnets de commande sont pleins et la croissance économique atteint la barre de 2 pourcent.
La situation sur le marché du travail reste morose
Mais ce climat économique florissant n’atteint pas le marché du travail. Le taux de chômage demeure important. Les tendances sont précaires : un taux de chômage des jeunes élevé que la Suisse n’avait jamais connu, pas de chances pour les chômeurs âgés et le danger que des personnes sans emploi peu qualifiées restent exclues durablement du marché du travail régulier.
Des dettes croissantes obligent à réviser la loi sur l’assurance-chômage
Trois ans après son introduction, la loi sur l’assurance-chômage révisée est dépassée. Conçue pour une moyenne d’environ 100’000 chômeurs, il s’avère que ce nombre est trop bas. La charge de la dette augmente et une nouvelle révision cette année ou l’année prochaine est programmée.
Résoudre le problème de l’emploi au lieu de punir les chômeurs
L’économie se porte très bien mais cela ne se répercute pas sur le marché du travail. La Suisse a un problème d’emploi et non pas d’assurance-chômage. C’est pourquoi, seule une mini-révision peut entrer en ligne de compte pour Travail.Suisse. Pour ce qui est du financement, il faut réintroduire le pourcent de solidarité et, si nécessaire, augmenter les pourcents salariaux. En revanche, nous ne voyons ni de besoin ni de marge de manœuvre du côté des prestations.
En outre, il faut que le Conseiller fédéral Joseph Deiss élabore un programme sur la politique de l’emploi. Il faut stopper la segmentation en deux du marché du travail avec ceux qui s’y maintiennent et ceux qui sont hors jeu. A cet égard, les jolis paquets sur la croissance, mais sans effets sur l’emploi, ne servent à rien.